Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed surnommé Farmajo, a appelé mercredi à un dialogue et à la tenue d’élections, alors que son pays fait face à de vives tensions depuis dimanche, provoquées par l’extension de son mandat qui a expiré en principe le 8 février dernier.
Le 12 avril passé, le Parlement a voté une loi en faveur de la prolongation du mandat du président pour deux ans, le temps de permettre à la Commission électorale d’organiser la présidentielle qui n’a pas pu se tenir au moment convenu.
L’opposition qui réclamait déjà la démission du chef de l’Etat, n’a pas cautionné cette initiative du Parlement. D’où les manifestations pour exiger la tenue des élections.
Dans une allocution à la nation diffusée ce mardi, Farmajo a informé qu’il s’adressera au Parlement samedi 1er mai avec l’objectif d’« obtenir son approbation pour le processus électoral». A ces adversaires, ou aux acteurs politiques d’une manière générale, il a proposé la tenue de «discussions urgentes» en vue de s’accorder sur les modalités de l’élection.
Le chef de l’Etat s’est dégagé de toutes responsabilités quant à la non-organisation du scrutin en février dernier. Il a indiqué qu’il était prêt «à organiser des élections pacifiques et au moment approprié dans le pays».
Pour lui, ce rendez-vous électoral a raté à cause des « individus et (…) entités étrangères qui n’ont d’autre but que de déstabiliser le pays et de le ramener à l’ère de la division et de la destruction afin de créer un vide constitutionnel ».
L’ONU, par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres, a « exhorté toutes les parties prenantes somaliennes à reprendre des négociations immédiatement » pour trouver une issue à la crise.