Les présidents de la France, Emmanuel Macron, et de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi ont condamné mardi, la répression des manifestations et les violences qui ont fait près de dix morts au Tchad.
Des Tchadiens étaient descendus dans les rues, à l’appel de plusieurs partis de l’opposition et des organisations de la société civile, pour dire non au Conseil militaire de Transition (CMT) qui s’est installé à la tête du pays après la mort du président Idriss Déby Itno. Ce CMT est dirigé par Mahamat Idriss Déby, le fils du défunt président.
« Je veux être très clair. J’ai apporté mon soutien à l’intégrité et la stabilité du Tchad très clairement à N’Djamena. Je suis pour une transition pacifique, démocratique, inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession », a déclaré Macron, lors d’un point de presse coanimé à l’Elysée avec son hôte Tshisekedi.
Dans le même ordre d’idées, le dirigeant congolais, également président en exercice de l’Union africaine, a invité Ndjamena à « très vite revenir à l’ordre démocratique ». « Nous soutenons évidemment la stabilité actuelle à condition qu’elle aille très vite vers la consolidation de la démocratie », a insisté Tshisekedi.
Dans un communiqué commun, les deux chefs d’Etat plaident pour « la cessation de toutes les formes de violences » et « rappellent leur soutien à un processus de transition inclusif, ouvert à toutes les forces politiques tchadiennes, conduit par un gouvernement civil d’union nationale et devant mener le pays à des élections dans un délai de 18 mois ».
Pour sa part, devant les violentes manifestations qui ont ébranlé la capitale et le sud du pays, Mahamat Idriss Déby s’est adressé à la nation à travers un discours dans lequel il promet des « élections libres et démocratiques » dans les meilleurs délais.
Entre temps, le CMT a dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale. Il a également suspendu la Constitution tout en promettant rédiger une nouvelle version.
Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi étaient présents à Ndjamena, vendredi 23 avril, à l’occasion des hommages rendus à Idriss Déby avant son inhumation.