Le chef d’état-major de l’armée algérienne et homme fort du pays, le général Said Chengriha a été mal inspiré en ordonnant au ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, de prétendre avoir eu des échanges sur le Sahara avec le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui a démenti sur le champ les vanteries algériennes.
Dans un tweet faisant état d’un entretien téléphonique avec Blinken, le ministre Boukadoum a prétendu avoir discuté avec le chef de la diplomatie américaine « les questions régionales d’intérêt commun, particulièrement la situation au Sahara occidental, en Libye et au Mali ».
Ce à quoi Antony Blinken a répondu au quart de tour et également dans un tweet: « Nous avons discuté de notre souhait en faveur de la stabilité et de la prospérité en Libye et au Sahel. J’étais aussi ravi d’exprimer mes vœux à l’occasion du mois sacré (du ramadan) ». Point final.
Le démenti diplomatique, mais néanmoins ferme d’Antony Blinken, représente en fait un désaveu cinglant pour le régime algérien. Surtout que l’Administration Biden voit d’un mauvais œil les tentatives répétées de l’Algérie d’infléchir la position des États-unis qui ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara.