Quelques dirigeants africains se sont exprimés jeudi sur des pistes à promouvoir en vue de résoudre les questions de la faim et de la malnutrition en Afrique, lors d’un sommet virtuel du Dialogue de haut niveau sur l’alimentation dans le continent qui se tient du 29 au 30 avril.
Ce forum qui a pour thème « Nourrir l’Afrique : un leadership à l’échelle des innovations réussies », est organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), en partenariat avec le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) et l’Organisation du système du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI).
L’objectif est d’identifier des actions innovantes, des moyens de financements et des partenariats qui puissent favoriser principalement la transformation agricole de l’Afrique. Le soutien des petits agriculteurs qui produisent près de 80% de la nourriture sur le continent figurent parmi les propositions développées.
Le président sénégalais, Macky Sall, a mis en avant « l’intensification d’une agriculture climato-intelligente combinée à l’accès des petits agriculteurs aux capitaux, aux marchés et à la technologie » pour renforcer la capacité de l’Afrique à assurer sa sécurité alimentaire nutritionnelle.
Sahle-Work Zewde, présidente de l’Ethiopie, a plaidé pour la mise en place d’une plateforme qui permettra le partage des meilleures pratiques susceptibles d’accélérer la réalisation de l’objectif Faim « zéro ». « Le dialogue est nécessaire, selon elle, pour développer une nouvelle feuille de route pour la réalisation des objectifs de développement durable sur l’éradication de la faim sur le continent ».
Le président nigérien a, entre autres, partagé l’expérience de son pays, avec la mise en œuvre de l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » qui est une stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durables.
Grâce au déploiement de cette stratégie, ces 10 dernières années, le Niger n’a pas connu de crise alimentaire et nutritionnelle majeure, selon Mohamed Bazoum.
Pour Akinwumi Adesina, le président de la BAD qui a encouragé le continent à « redoubler d’efforts pour nourrir sa population croissante », « un leadership politique fort et responsable, des réformes politiques, des investissements dans la recherche, la technologie et les innovations sont essentiels pour transformer les systèmes agricoles et augmenter le rendement des cultures ».