La capitale camerounaise, Yaoundé, accueille ce lundi 16 Février un sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Communauté Economique et des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) consacré à l’offensive commune contre le groupe terroriste Boko Haram.
Comme le veut la tradition pour ce genre de rencontre, un seul point est inscrit à l’ordre du jour des travaux. Il s’agit de la riposte contre l’action criminelle menée par le groupe terroriste Boko Haram qui vient d’attaquer en plus du Nigeria, le Tchad et le Niger.
Cette rencontre a été décidée le 31 janvier dernier au 24e sommet de l’Union africaine en vue de mettre en place une stratégie sous-régionale pour prêter main forte au Cameroun et au Tchad.
D’ailleurs le président Gabonais Ali Bongo déclarait en prélude à cette rencontre, lors de son allocution au Sommet de Paris pour la sécurité et la paix en Afrique que face à ses multiples défis sécuritaires, l’Afrique doit assumer sa pleine responsabilité et formuler une réponse africaine. C’est donc une réponse sous-régionale africaine qui soldera cette rencontre de ce jour.
Des experts militaires s’étaient déjà réunis jusqu’à ce samedi 14 pour décider des règles de cette coopération qui devrait comporter 8 700 soldats (du Tchad, du Cameroun, du Nigeria et du Bénin).
Au-delà des aspects juridiques, les chefs d’états devront mettre l’accent sur le financement de cette riposte militaire. « Intervenir militairement à un coût », souligne un membre d’une délégation arrivée plutôt ce dimanche dans la capitale camerounaise.
Côté camerounais, relève un autre responsable, « ce sont entre 6 000 et 7 000 soldats qu’il faut nourrir, soigner et équiper quotidiennement pour répondre à chaque agression du groupe islamiste ».
La CEEAC, rappelle-t-on, regroupe l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Démocratique du Congo, Sao Tome & Principe et le Tchad.