Le Conseil militaire de transition (CMT), qui dirige le Tchad depuis le décès du président Idriss Déby Itno, a nommé ce dimanche 2 mai un gouvernement de transition, a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, à la télévision nationale.
Mahamat Idriss Deby, fils du défunt président à la tête du CMT, a nommé cette nouvelle équipe gouvernementale par décret. Elle est composée de 40 ministres et secrétaires d’Etat.
Une nouveauté caractérise cet exécutif, c’est la création d’un nouveau ministère de la Réconciliation nationale et du Dialogue, confié à Acheick Ibn Oumar, un ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence.
Nombreux ministres du gouvernement qui était en place jusqu’à la mort de Déby, ont été soit reconduits soit nommés à la tête d’autres ministères.
Les postes de ministre de l’Elevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement reviennent à deux membres du principal part d’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), dirigé par Saleh Kebzabo. L’opposant Mahamat Ahmat Alhabo du Parti pour les libertés et le développement (PLD) a pris la tête du ministère de la Justice.
Lydie Beassemda, candidate en lice lors de la présidentielle d’avril dernier, devient ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche. Selon les résultats du scrutin présidentiel, qui a été remporté par Idriss Déby dès le premier tour, elle a pu avoir 3,16% des voix.
Le gouvernement d’Albert Pahimi Padacké n’a que 18 mois pour répondre à ses obligations, dont l’organisation des élections, clôturant la transition. Le CMT a déjà promis des « élections libres et démocratiques ».
Padacké est le dernier Premier ministre du régime d’Idriss Déby, avant que le président ne supprime ce poste en 2018.