Le Parlement somalien a voté, samedi 1er mai, pour l’annulation de la prolongation du mandat du président Abdullahi Mohamed Farmajo et a approuvé de nouveau, un accord passé en septembre dernier entre le pouvoir central et les Etats régionaux, qui prévoit l’organisation des élections.
« L’accord du 17 septembre est approuvé une fois de plus », a déclaré le président du Parlement, Mohamed Mursal Abdirahman samedi.
Ces initiatives font suite à la décision du chef de l’Etat de renoncer à l’extension de son mandat pour deux ans, votée par le Parlement le 12 avril dernier, compte tenu de la résistance manifestée par l’opposition. La semaine passée, des affrontements ont eu lieu entre les forces de sécurité et des hommes armés, en marge des manifestations organisées par l’opposition.
Dans son allocution devant le Parlement, avant le vote des députés, le chef de l’Etat a tenu « à dire très clairement que le Premier ministre Rooble Mohamed Hussein conduira l’organisation et la tenue des élections et la sécurité durant l’élection, et aussi, le PM, sera responsable de l’exécution du plan de sécurité conformément à la Constitution du pays ».
Le Premier ministre a, pour sa part, enjoint les militaires à regagner les casernes. Aux acteurs politiques, il a appelé à l’arrêt des manifestations et au calme. Plus tard sur Twitter, il a promis que le gouvernement présentera « bientôt » un plan pour des élections.
L’accord du 17 septembre, dont la mise en œuvre était aussi réclamée par la communauté internationale, prévoit l’organisation d’élections selon un système indirect, où des délégués spéciaux choisis par des chefs de clans élisent les parlementaires, qui votent ensuite pour le président.
Le mandat de Farmajo avait expiré depuis le 8 février. Les élections n’avaient pas eu lieu à temps en raison des divergences de points de vue sur les modalités du scrutin.