Deux orpailleurs sahraouis ont été tués par les éléments de l’armée algérienne et plusieurs autres blessés, mercredi 4 mai, lors d’une opération militaire contre les orpailleurs dans le Sud du désert algérien.
En plus des deux Sahraouis tués par des soldats algériens à proximité du camp appelé Eddakhla, indiquent des sources proches des victimes, précisant que plusieurs sahraouis et mauritaniens ont été blessés, deux orpailleurs ont été arrêtés et 6 autres sont pour l’instant, portés disparus.
Les mêmes sources basées dans les camps de Tindouf en Algérie, ont confirmé l’identité de l’une des deux victimes. Il s’agit du jeune Sahraoui Saïd Ahmad Salem Rguibi, de la tribue Rguibat Ahl Qassem.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident grave survient dans le vaste désert de la zone sud de l’Algérie.
Le 19 octobre dernier, deux jeunes orpailleurs sahraouis Emha Ould Hamdi Ould Souilem de la tribu des Rguibat et Alioun Al Idrissi issu de la tribu des Brabiche, ont été brûlés vifs par des soldats algériens. Ciblés d’abord par des tirs nourris à balles réelles, les malheureux chercheurs de pépites d’or se sont réfugiés dans une excavation de la mine où ils opéraient. Plutôt que d’être arrêtés, ils ont été aspergés d’essence et brûlés vifs par les soldats algériens qui pourchassaient les chercheurs d’or près du “camp Eddakhla”, situé à 200 km des camps de Tindouf.
Le régime algérien est accusé à maintes reprises, d’exécutions extrajudiciaires contre des Sahraouis des camps de Tindouf. Selon un rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme (HCNUDH), sur la situation dans les camps de Tindouf, des exécutions extrajudiciaires ont été commises par les forces de sécurité algériennes contre deux mineurs sahraouis brulés vifs, selon un rapport dont la date de publication n’a pas été précisée.
Dans son rapport, le HCNUDH a appelé les autorités algériennes à prendre des «mesures immédiates et concrètes pour mettre fin aux graves violations des droits économiques, sociaux, civils, politiques et culturels» des habitants sahraouis des camps de Tindouf.
Ledit rapport remis à Alger, porte la signature du rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants, de la rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et du rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.