La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a publié mercredi son rapport trimestriel dans lequel il fait état de nombreuses exactions commises contre les civils, entre le 1er janvier et le 31 mars 2021, dans le centre du Mali.
Il s’agit de plus de 421 cas de meurtres, exécutions sommaires, enlèvements, viols, atteintes à l’intégrité physique, intimidations et menaces, documentés par la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA.
Dans les détails, 106 meurtres et exécutions sommaires ou extrajudiciaires ont été enregistrés, 94 atteintes à l’intégrité physique, 181 cas d’enlèvement et de disparition forcée ou involontaire, ainsi que 24 cas d’arrestations arbitraires.
Selon le rapport, les violations et abus des droits humains ont enregistré une augmentation de plus de 11% comparativement au trimestre précédent (378 abus documentés et 96 civils morts).
La DDHP pointe du doigt non seulement les groupes jihadistes (responsables de 182 abus de droits de l’homme), mais aussi les milices et autres groupes armés communautaires (117 abus), ainsi que les Forces de défense et de sécurité maliennes (58 violations).
Concernant les forces internationales, la Force Barkhane a été responsable de 27 violations de droits de l’homme dans le cadre d’un raid aérien meurtrier sur le village de Bounty, « même si la France considère que la frappe de Bounty a ciblé des membres d’un groupe armé terroriste (GAT) », souligne le document.
La situation sécuritaire est demeurée «préoccupante» au cours du premier trimestre de 2021, déplore la mission onusienne. Le gouvernement malien n’a pas encore réagi au rapport de la MINUSCA.