La République du Congo-Brazzaville a dévoilé samedi son nouveau gouvernement composé de 36 membres dont quatre ministres d’Etat et huit femmes et un fils du président Denis Sassou N’Guesso qui s’est fait attribuer le ministère de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, fraichement créé.
Pourtant Denis Christel Sassou N’guesso, 46 ans, est accusé de corruption à l’étranger et se trouve dans le viseur de la Justice française pour des faits présumés de «biens mal acquis», et de la Justice américaine pour les mêmes faits.
Depuis quelques années, des voix s’élèvent au Congo, accusant le chef de l’Etat de préparer son fils pour lui succéder au pouvoir. Mais Sassou, qui a déjà cumulé 37 ans au pouvoir et réélu en avril dernier pour un cinquième mandat de cinq ans, a toujours dénoncé cette accusation.
Une autre personnalité, dont l’entrée dans le gouvernement est remarquable, est Honoré Sayi, député et jusqu’ici président du groupe parlementaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d’opposition). Il a été nommé à la tête du ministère en charge de l’Energie et de l’Hydraulique.
Lors d’un point de presse animé la semaine dernière à Brazzaville, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a dévoilé les domaines auxquels il veut s’attaquer en priorité, notamment la santé, l’éducation, l’électricité et l’accès à l’eau dans les ménages, qui constituent « des besoins vitaux pour un peuple ».
Il a prôné aussi un dialogue social qui permettra de répondre aux revendications sociales dans le pays. «Nous ne pouvons réussir qu’en nous accordant avec nos partenaires sociaux. Nous devons au travers du dialogue social, nous asseoir et savoir comment ensemble apporter des solutions de façon radicale», a-t-il déclaré.