La capitale française, Paris, devrait accueillir ce lundi 17 mai, une conférence internationale d’appui à la transition au Soudan, en prélude au sommet consacré au financement des Etats africains.
Sont attendus à cette rencontre, des représentants de pays africains, européens et américains, ainsi que des délégations d’organisations internationales et des patrons d’entreprises françaises.
L’objectif poursuivi est de soutenir la relance de l’économie du Soudan qui croupit sous le poids d’une dette colossale. La délégation soudanaise, déjà présente à Paris, composée de ministres et d’une cinquantaine de dirigeants du secteur privé, est menée par le Premier ministre Abdallah Hamdok et le chef du Conseil souverain de transition, le général Abdel Fattah al-Burhan.
Notons que cette conférence est organisée l’initiative du président français Emmanuel Macron qui s’était engagé à apporter un «soutien inconditionnel à la transition démocratique» au Soudan, à l’issue d’une visite de Hamdok en France en septembre 2019.
Le président français avait clairement annoncé l’organisation prochaine d’une « conférence internationale de mobilisation des bailleurs de fonds publics et privés internationaux » en faveur du Soudan.
Khartoum a entamé une période de transition, après la chute du régime d’Omar el-Béchir occasionnée par un soulèvement populaire, en avril 2019.
Le pays était longtemps resté à l’écart du marché international, en raison de son inscription, depuis 1993, sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Il a été retiré de cette liste début 2021, ouvrant la voie à ce pays de retourner dans les circuits des financements internationaux.
Grâce à une aide des Etats-Unis et à un prêt conjoint de la part de trois pays européens (Royaume-Uni, Suède et Irlande), Khartoum a pu régler sa dette contractée auprès de la Banque mondiale, et ses arriérés auprès de la Banque africaine de développement (BAD).