Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, poursuivi notamment pour complot et tentative d’atteinte à la sureté de l’état et à l’intégrité du territoire s’est ouvert ce mercredi 19 mai devant le tribunal criminel d’Abidjan.
Soro ainsi que dix-neuf de ses proches qui font tous l’objet d’un mandat d’arrêt international, sont accusés par la justice ivoirienne de tentative d’insurrection. Des militants du parti politique de Soro, Générations et peuples solidaires (GPS), sont aussi concernés.
Ces événements remontent à décembre 2019 lorsque l’ex-président de l’Assemblée nationale, revenant de l’étranger, s’apprêtait à atterrir à Abidjan, mais son jet privé n’était plus arrivé à destination, en raison d’une menace d’arrestation de Soro à sa descente d’avion à l’aéroport d’Abidjan.
Quelques jours plus tard, le procureur Richard Adou avait expliqué Soro et certains de ses étaient suspectés de fomenter un complot contre le régime au pouvoir, indiquant comme preuves un enregistrement audio ainsi que des armes saisies lors de l’enquête.
Soro qui vit en exil, ainsi que plusieurs de ses proches poursuivis, seront jugés par contumace. Les avocats de l’ancienne haute personnalité ivoirienne ont annoncé leur refus de prendre part au procès qu’ils ont qualifié de « simulacre ».
L’ex-chef rebelle Soro qui a toujours nié en bloc tous les faits qui lui sont reprochés, avait déjà été condamné, en avril 2020, à vingt ans de prison pour blanchiment, détournements et recel de deniers publics.
Ce verdict était intervenu une semaine après la demande de la Cour de justice africaine de suspendre le mandat d’arrêt contre Soro et de remettre en liberté ses proches, mais cette injonction n’avait reçu aucun écho favorable auprès des autorités ivoiriennes.