La lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU par le Mouvement “Sahraouis pour la Paix” (MSP), au sujet des violations du cessez-le-feu au Sahara par le polisario, a été distribuée aux 193 Etats membres des Nations-Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité, dans les six langues officielles de l’Organisation internationale.
Le Conseil de sécurité avait été saisi de cette lettre inédite envoyée au Secrétaire général de l’ONU le 19 avril dernier, dans laquelle ce mouvement dissident du polisario fait part de sa préoccupation face aux risques que la rupture unilatérale par le polisario du cessez-le-feu établi depuis 1991, fait peser sur l’ensemble de la région.
“Permettez-moi d’exprimer notre préoccupation quant aux risques qui se profilent dans la région du fait de la rupture unilatérale par le front polisario du cessez-le-feu qui était en vigueur depuis 1991. Nous craignons que cette tournure des événements, tout comme l’entêtement du front polisario à ne faire aucun cas du cessez-le-feu, ne mènent une fois de plus notre région au bord du précipice”, a souligné le Premier Secrétaire du MSP, Hach Ahmed.
Dans ce document, le Mouvement “Sahraouis pour la Paix” attire aussi l’attention des Nations Unies sur le fait que “cette fuite en avant ne s’explique que par l’absence d’une solution politique durable qui mettrait fin aux souffrances endurées par la population sahraouie dans les camps de Tindouf et permettrait la réconciliation tant souhaitée des Sahraouis”.
“Il est plus urgent que jamais que la communauté internationale s’engage fermement à faire avancer le processus politique et à trouver au plus vite une solution juste et durable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité”, a plaidé M. Hach Ahmed, qui n’est autre que le frère de l’ancien représentant du polisario à New York, Bukhari Ahmed, décédé en 2018.
“Nous exhortons également toutes les parties à participer à la dynamique favorable que vous vous efforcez d’imprimer au processus”, a ajouté le Premier Secrétaire du MSP en s’engageant que ce mouvement dissident qui milite en faveur d’une solution politique à la question du Sahara marocain sous l’égide des Nations-Unies, loin des positions passéistes enterrées du polisario et de l’Algérie, ne ménagera aucun effort pour sensibiliser” la communauté internationale à la nécessité de soutenir “la reprise du processus politique”.
A travers cette lettre distribuée à l’ensemble des États membres des Nations-Unies, et qui restera consignée comme document officiel dans les annales du Conseil de sécurité, les voix dissidentes du polisario parviennent haut et fort aux instances onusiennes et à la communauté internationale.