Les autorités nigériennes ont annoncé lundi avoir arrêté dans le sud-est du pays plus de 160 personnes soupçonnées d’être des membres de Boko Haram, le groupe islamiste qui mène des attentats terroristes dans la région depuis plusieurs mois.
Suite aux arrestations qui sont intervenues dans la région de Diffa, située dans le sud-est du Niger, la police nigérienne a remercié sur des chaînes de télévision locales les habitants de la région pour leur franche collaboration. Selon Kalla Moutari, le gouverneur de cette région, cette capture fait suite aux descentes policières de dimanche où des dizaines d’autres suspects ont également été interpellés près de Zinder, à environ 400 kilomètres de Diffa.
Le Cameroun voisin a, pour sa part, fait état de la neutralisation de quelque 86 combattants islamistes dans des accrochages avec son armée lundi. Cinq soldats camerounais auraient également perdu la vie dans des combats avec les terroristes de Boko Haram dans l’extrême nord du pays.
Ces opérations interviennent dans le sillage de la décision des pays de la région d’élaborer une stratégie commune dans le cadre de la réunion extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui a eu lieu lundi à Yaoundé. L’objectif est de réduire l’ampleur de la violence terroriste qui s’intensifie depuis quelques semaines.
Cette réunion de la CEEAC, spécialement dédiée à la lutte contre Boko Haram, a permis la création d’un fonds d’urgence d’un montant équivalant à 75 millions d’euros, dont le but principal est de soutenir l’effort de guerre mené par les pays de la région. D’après un communiqué de la CEEAC, l’enveloppe financière dont le fonds sera doté, servira directement aux troupes camerounaises et tchadiennes pour les aider à lutter contre la nébuleuse islamiste.
Le Cameroun et le Tchad font en effet partie de la coalition africaine qui englobe également le Benin, le Nigeria et le Niger et qui mène depuis plusieurs jours des combats contre les djihadistes nigérians de Boko Haram.