La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a assuré dans une interview accordée ce dimanche 23 mai, que le chef du Polisario, Brahim Ghali, devrait répondre de poursuites judiciaires devant la justice espagnole avant de quitter le pays, apportant un cinglant démenti aux allégations d’un haut cadre du Polisario.
Contrairement à ces allégations, Mme Arancha Gonzalez Laya a affirmé dans un entretien accordé à la radio nationale espagnole, que «le chef du Polisario doit répondre de poursuites judiciaires en Espagne avant de quitter le pays”.
Les propos de Laya viennent ainsi contredire les allégations du bras droit de Brahim Ghali et numéro deux du Front Polisario, Salem Lebsir qui a prétendu dans une interview au site d’information espagnol «OKDIARIO», que son chef, Brahim Ghali envisageait de quitter l’Espagne dans les prochains jours sans comparaître devant le tribunal de l’Audience Nationale, où il est convoqué suite à des plaintes réactivées à son encontre pour de graves crimes, depuis qu’il a été admis le 18 avril dernier dans un hôpital de Logroño (nord), suite à sa contamination au covid-19.
«Dès qu’il (Brahim Ghali – NDLR) aura récupéré, ce qui sera dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne comparaîtra pas devant le juge», a assuré son dauphin dans son entretien au journal OKDIARIO, qui s’est déroulé dans une petite salle d’attente de l’hôpital de San Pedro de Logroño.
Pour rappel, le juge du Tribunal central d’instruction numéro 5 de l’Audience Nationale, Santiago Pedraz a rouvert le dossier contre le tortionnaire Brahim Ghali pour crimes de génocide, blessures, détention illégale, terrorisme, torture et disparitions et l’a convoqué à comparaître le 1er juin.
Cependant, Lebsir a catégoriquement assuré que Ghali n’allait pas témoigner, ajoutant que «ces actions ne visent qu’à ternir l’image de Ghali».
Plusieurs agents de la police nationale espagnole s’étaient présentés au centre hospitalier San Pedro pour notifier à Ghali la convocation du juge Pedraz, mais le chef du Polisario a refusé de la récupérer, affirmant qu’il devait d’abord consulter à ce sujet, l’ambassade d’Algérie à Madrid et certaines personnalités en qui il a confiance, allusion faite au Chef d’Etat-major de l’armée algérienne, le Général Saïd Chengriha qui a été le commanditaire de son transfert en Espagne, sous la fausse identité de « Mohamed Ben Batouche » et muni d’un passeport diplomatique algérien falsifié.