Le ministre nigérien de la Santé, Illiassou Maïnassara, a annoncé à la télévision publique, la distribution gratuite, du 24 au 29 mai, de plus de 4 millions de moustiquaires à la population pour se prémunir de la piqûre de moustique et éviter de contracter le paludisme.
Ce lot de matériel de protection contre le paludisme a pu être constitué grâce aux efforts du gouvernement, soutenu par ses partenaires. La distribution des moustiquaires concerne les quatre régions de Zinder et Maradi (sud), Tahoua (ouest) et Agadez (nord), l’objectif étant de toucher 7 millions de personnes sur une population estimée à plus de 20 millions d’habitants.
En 2020, le paludisme a tué plus de 5.056 personnes sur plus de 4,064 millions de cas infectés dans le pays, en majorité des enfants. L’année précédente, 3.372 personnes, dont 2.835 enfants âgés de moins de 5 ans, sur 3,3 millions de cas ont succombé à la maladie.
Les autorités justifient la hausse des cas par les «importantes inondations» qu’a connues le Niger en 2020, lesquelles favorisent la propagation des moustiques. La distribution de moustiquaires intervient justement à quelques jours de la saison des pluies qui s’étend de juin à septembre.
S’il n’existe pas encore, sur le marché, de vaccin contre le paludisme, un candidat vaccin testé au Burkina Faso semble donner l’espoir. Mis au point par des chercheurs de l’université d’Oxford et du Burkina, le Vaccin R21/Matrix-M s’est révélé efficace à 77% au stade des d’essais de phase 2 dont les résultats ont été publiés en avril dernier. L’étude a porté sur 450 enfants du Burkina.
Il s’agit du premier vaccin qui a pu atteindre l’objectif d’efficacité de 75% fixé par l’Organisation mondiale de la santé. Les essais devraient se faire maintenant à plus grande échelle.