Les autorités sanitaires du Nigeria ont indiqué mardi qu’une épidémie de choléra dans le Nord du pays a tué au moins 20 personnes au cours des deux dernières semaines et plus de 300 personnes ont dû être hospitalisées.
La dernière épidémie recensée dans le pays concerne neuf districts de l’Etat de Bauchi, dont la capitale Bauchi étant la plus touchée, a confié à la presse Mohammed Maigoro, le responsable de la Santé dans cet Etat fédéré.
«Nous avons à ce stade enregistré 20 morts et 322 cas de choléra dans neuf zones au cours des deux dernières semaines», a-t-il dit, précisant que les cas d’infection sont en progression et le gouvernement d’Abuja a demandé à l’ensemble des 20 districts de l’Etat d’activer leurs équipes d’urgence et d’ouvrir des centres de quarantaine spécifiques.
Du personnel de la santé et des médicaments ont été envoyés dans les zones affectées, tandis que des campagnes de sensibilisation du public concernant l’eau et l’hygiène personnelle ont été renforcées, a-t-il dit.
Le choléra est une infection bactérienne liée à l’eau qui affecte les voies intestinales et se traduit par des vomissements, une déshydratation et de la fatigue. Il peut se transmettre par les mouches lorsqu’elles sont en contact avec de la nourriture.
Huit Etats au Nigeria ont fait état de cas probables de choléra cette année, selon le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC). Au total, depuis janvier, 1.746 cas probables de choléra et 50 décès ont été recensés dans ces Etats. Plus de la moitié des cas confirmés concernaient des enfants âgés de 5 à 14 ans.
En septembre 2018, une précédente épidémie de choléra avait tué près de 100 personnes dans le nord-est du Nigeria, région dévastée par le conflit du groupe jihadiste Boko Haram.