Le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies a voté jeudi une résolution portant sur la mise en place d’urgence, d’une commission d’enquête internationale indépendante sur les violations éventuellement commises dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, lors des récents affrontements entre l’armée israélienne et les factions armées du mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza.
Il est précisé que les investigations porteront sur les violations et abus présumés du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme avant et depuis le 13 avril dernier, et toutes les causes profondes sous-jacentes des tensions récurrentes, de l’instabilité et de la prolongation des conflits, y compris la discrimination et la répression systématiques fondées sur l’identité nationale, ethnique, raciale ou religieuse.
Entre temps, le Conseil plaide pour une aide humanitaire en faveur de la population civile palestinienne dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. Les institutions internationales et autres donateurs, ainsi que les Etats, sont invités à se mobiliser dans ce cadre.
Peu avant l’adoption de la résolution, la Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet a indiqué, au cours d’une réunion extraordinaire, que «s’il s’avère que l’impact sur les civils et les objets civils est indiscriminé et disproportionné, ces attaques peuvent constituer un crime de guerre», relevant que «nous avons récemment assisté à la plus importante escalade des hostilités depuis 2014».
Si la partie palestinienne a accueilli favorablement la décision onusienne relative à la création d’une commission d’enquête, l’Etat hébreu a par contre, dénoncé une «décision honteuse», selon les termes du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a aussi estimé que ladite résolution «encourage les terroristes dans le monde entier».