Les autorités de la ville de Goma, situé à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont ordonné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitant d’une partie de la ville, par crainte d’autres éruptions du volcan Nyiragongo à terre ou sous le lac Kivu.
«Les données actuelles de la sismicité et de la déformation du sol indiquent la présence de magma sous la zone urbaine de Goma, avec une extension sous le lac Kivu», a fait savoir le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le général Constant Ndima.
« On ne peut actuellement pas exclure une éruption à terre ou sous le lac qui pourrait advenir sous très peu, voire sans aucun signe précurseur», a-t-il aussi alerté.
Les autorités de Goma qui suivent de près la situation essaient tant bien que mal d’encadrer les déplacements des habitants, tout en leur recommandant de n’emporter que «le minimum» de bagages. Quelques moyens de transport sont mis à la disposition de la population.
Dans cette fuite précipitée, certains parents déplorent la disparition de leurs proches, comme le souligne le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à Goma, Jean-Jacques Simon.
«Au cours des cinq derniers jours, nous avons enregistré 939 demandes de recherches pour retrouver des enfants non accompagnés, 170 familles sont encore sans nouvelles de leurs enfants disparus», a-t-il indiqué.
Le volcan Nyiragongo est entré en éruption le samedi 22 mai, après plus de 18 ans d’accalmie. Depuis ce jour, la ville vit au rythme des secousses récurrentes.
D’après l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), le volcan a provoqué quelque 270 secousses sismiques en trois jours. Plus de 30 personnes ont perdu la vie, alors que près de 4.000 habitations ont été détruites par les coulées de laves du volcan.