Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) déplore la mort de trois paramilitaires russes et deux policiers centrafricains causée par un engin explosif la semaine passée dans le nord-ouest du pays où sont refugiés de nombreux groupes armés rebelles qui contrôlent une partie du territoire du pays.
«Trois alliés russes et deux policiers centrafricains ont été tués, il y a aussi des blessés», a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.
Bangui avait accueilli en décembre dernier des centaines de paramilitaires russes venus porter secours à l’armée centrafricaine défiée par des groupes armées. Ce contingent s’était ajouté aux nombreux «instructeurs» déjà présents en Centrafrique avec pour mission de former l’armée de ce pays.
Récemment, certaines enquêtes menées séparément par l’ONU et la Radio française RFI ont fait part de possibles violations des droits de l’homme parmi les civils, de la part des paramilitaires russes. Pour plusieurs observateurs, ces éléments russes seraient plutôt des combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner qui participeraient aux combats contre les groupes rebelles dans le pays.
Selon l’ONU, les mines deviennent de plus en plus une menace en Centrafrique. « Le problème a pris une dimension sérieuse depuis avril avec des graves conséquences pour les civils », a averti le bureau de la coordination des affaires humanitaire des Nations unies (OCHA).
D’après les nations unies, en moins d’un mois, onze personnes ont été tuées par des mines, principalement dans la partie du nord-ouest du pays.
Pour le chef de la Mission de l’ONU en République centrafricaine, Mankeur Ndiay qui a fait un discours samedi à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus, l’«utilisation de mines ou autres engins explosifs » figurent parmi les « nouveaux défis » de Bangui.