Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a indiqué, lundi dans un communiqué, que le maintien de l’engagement des partenaires du Mali et de l’accompagnement de la transition dépendra de la tenue de la présidentielle prévue pour février 2022, à l’issue de la transition en cours.
La France multiplie des déclarations depuis l’arrestation et la démission la semaine dernière, du président malien Bah Nbaw et du Premier ministre Moctar Ouane.
Entre la condamnation du deuxième coup d’Etat perpétré par les militaires en neuf mois et les menaces des sanctions ciblées, Paris tient, sans négociations, au respect du processus de transition.
Selon les propos de Le Drian, la France adopte la ligne tracée par les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui ont réaffirmé, dimanche 30 mai, la nécessité que la transition soit limitée à 18 mois, avec des élections générales en février 2022 comme prévu.
« La France partage la priorité absolue accordée par la Cédéao à l’organisation de l’élection présidentielle au 27 février 2022 dans les conditions strictes énoncées par les chefs d’Etat et de gouvernement dans le communiqué du 30 mai », a-t-il déclaré.
Le président français, Emmanuel Macron, a eu à brandir la menace de retirer les 5 100 soldats français de l’opération Barkhane, refusant de « rester aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».
Au Mali, la Cour constitutionnelle a déclaré vendredi le colonel Assimi Goïta chef de l’Etat et président de la transition. Ce responsable militaire était jusqu’ici vice-président de la transition. C’est lui qui est à l’origine de la mise à l’écart de Nbaw et Ouane qu’il a accusés d’avoir violé la charte de la transition. Il a promis que la transition suivra son cours normal.