Le Roi du Maroc, Mohammed VI a donné ses instructions pour que la question des mineurs marocains non accompagnés, à l’étranger et notamment dans les pas de l’Union européenne (UE), soit définitivement réglée, indique un communiqué du Département marocain des Affaires étrangères.
Dans son communiqué publié ce mardi, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l’étranger souligne que le souverain a réitéré «ses très hautes instructions aux ministres chargés de l’Intérieur et des Affaires étrangères afin que la question des mineurs marocains non accompagnés, se trouvant en situation irrégulière dans certains pays européens, soit définitivement réglée».
Le ministère rappelle dans son que le Roi Mohammed VI avait fait part «à plusieurs reprises, y compris à des Chefs d’Etat étrangers, l’engagement clair et ferme du Royaume du Maroc à accepter le retour des mineurs non accompagnés dûment identifiés».
Ainsi, des mécanismes de coopération ont été mis en place à cet effet avec certains pays, notamment la France et l’Espagne et qui ont abouti au retour au Maroc de plusieurs dizaines de mineurs, ajoute le communiqué.
Néanmoins, relève le ministère marocain, «les lenteurs constatées dans la concrétisation de cette coopération sont essentiellement liées à des blocages dus aux procédures (administratives et judiciaires) complexes dans certains pays européens», précisant que «le Maroc est le premier pays concerné par certains cercles de la société civile, voire même des réseaux criminels, qui prennent prétexte des conditions soi-disant précaires des mineurs, pour les instrumentaliser».
Tout en espérant que l’UE et les pays concernés sauront dépasser les contraintes procédurales pour faciliter cette opération, le Maroc, ajoute le communiqué, se tient «disposé à collaborer, comme il l’a toujours fait, avec les pays européens et l’Union Européenne (UE), pour le règlement de cette question».
A la même occasion, le Département des Affaires étrangères a tenu à souligner que «le Maroc regrette à nouveau que la question migratoire, y compris la question des mineurs non accompagnés, soit utilisée comme alibi afin de contourner les véritables causes de la crise politique actuelle avec l’Espagne dont les origines et les fondements sont bien connus».
Et de conclure que «les autorités marocaines se réservent le droit d’apporter, au moment opportun, les réponses appropriées aux accusations infondées du gouvernement espagnol».