Le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, qui a animé mardi une conférence de presse centrée sur le programme de la réconciliation nationale a appelé les Burkinabès exilés à retourner dans leur pays.
«Toute personne exilée ou qui se considère comme exilée politique peut rentrer. Celui qui vient et qui n’a pas un dossier en justice vaquera à ses occupations mais s’il y a des menaces de la part de certains citoyens, nous verrons comment assurer sa sécurité», a déclaré le ministre Diabré.
Pout tout « celui qui a un dossier en justice, il ira voir le juge qui qu’il soit. Le gouvernement ne peut pas interférer dans les affaires de justice », a précisé aussi Zéphirin Diabré. Autrement dit, tout exilé qui a un dossier en justice devra y répondre.
Il a prévenu également « qu’il n’y aura pas de moyen financier » à octroyer « à quelqu’un qui viendrait faire un travail de la réconciliation nationale », et a exclu toutes négociations avec les terroristes.
Ce ministre d’Etat, ministre auprès de la Présidence, ne lésine pas sur les moyens pour accomplir la tâche qui est la sienne, celle d’unir les Burkinabè pour construire ensemble leur pays.
Début mai, il a effectué un déplacement en Côte d’Ivoire où il a échangé avec l’ex-président Blaise Compaoré autour de la réconciliation nationale au Burkina Faso.
Selon ses précisions, lors de la conférence de presse, il était porteur d’un message du président Roch Kaboré à son homologue ivoirien Alassane Ouattara sur la réconciliation, et c’est ce dernier qui aurait organisé ce tête-à-tête avec Compaoré, étant donné qu’il est concerné par cette question.
Blaise Compaoré, chassé du pouvoir à la suite d’une insurrection populaire en 2014, s’était refugié en Côte d’Ivoire. Il est mis en accusation dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien chef d’Etat, Thomas Sankara.