L’Union africaine a annoncé ce mardi 1er juin dans un communiqué, avoir suspendu temporairement le Mali suite au dernier coup de force perpétré par les militaires, et prévoit des sanctions ciblées au cas où la junte qui a repris le pouvoir ne rétablissait pas un gouvernement dirigé par des civils.
L’UA « décide (…) de suspendre immédiatement la République du Mali de sa participation à toutes les activités de l’Union africaine, ses organes et ses institutions, jusqu’à ce qu’un ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays », fait part le texte signé par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’organisation.
L’organisation panafricaine a emboité le pas de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait fait part, dimanche 30 mai, des décisions relatives à la suspension du Mali et à l’exigence du retour des civils au pouvoir, en commençant par la nomination d’un civil au poste de Premier ministre.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a appelé à « un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils (…) faute de quoi, le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives » contre ceux qui obstruent le cours normal la transition.
La communauté internationale, dans sa globalité, craint que les derniers événements n’entravent le processus de la transition en cours, devant aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle en février 2022.
Le vice-président malien, le colonel Assimi Goïta, qui a poussé à la démission le président Bah N’Daw, a finalement pris la tête du pays. La Cour constitutionnelle l’a déclaré, vendredi 28 mai, chef de l’Etat et président de la transition.
Un Premier ministre a été nommé mardi, en la personne de Choguel Kokala Maïga, une importante figure du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Il devra mettre en place un gouvernement inclusif.