Le colonel Assimi Goïta a officiellement prêté serment ce lundi 7 juin devant la Cour suprême et un parterre d’officiels à Bamako, une semaine environ après que la Cour constitutionnelle l’ait reconnu président de la transition et chef de l’Etat.
Goïta était vice-président de la transition jusqu’à son second coup de force du 24 mai, par lequel il a évincé le président de la transition Bah NDaw, et le Premier ministre Moctar Ouane.
« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (…) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », a déclaré le nouveau président.
Comme pour séduire les citoyens maliens et la communauté internationale, il s’est livré à de nombreuses promesses dans son discours suivant l’investiture. Il a promis « remettre le processus de transition dans le sens souhaité par la population » et affirmé que les élections seront organisées au moment prévu, d’ici fin février 2022.
« Je voudrais rassurer les organisations sous-régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements pour et dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il indiqué, précisant que ce sera « des élections crédibles, justes, transparentes ».
Il a annoncé son initiative de réduire le train de vie de l’Etat. « Les deux tiers des fonds de souveraineté de la présidence de la République (…) seront supprimés » et « serviront désormais à la fourniture de l’eau et à la création de centres de santé pour les populations les plus démunies sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré.
Il s’agit d’un montant de 1,8 milliard de francs CFA qui sera donc épargné par année pour financer des projets utiles à la population.