L’ancien président égyptien Mohamed Morsi sera jugé le 23 février prochain devant le tribunal militaire pour « citation au meurtre », a indiqué le procureur militaire d’Egypte. Mohamed Morsi participe ainsi à un cinquième procès depuis sa destitution en 2013. Il encourt déjà la peine de mort dans les quatre autres procès précédents.
Le procureur militaire a ordonné mardi que l’ancien président soit jugé pour avoir incité au meurtre de 31 personnes tuées à Suez dans l’est du pays. Ces personnes auraient été tuées en marge des manifestations populaires hostiles à l’ex-président islamiste. Ce jour-là même, la police avait tué plus de 700 militants pro-Morsi sortis dans les rues du Caire pour soutenir leur leader. Le meurtre de 31 personnes est considéré par le tribunal militaire comme représailles aux événements du Caire.
Dans l’ordonnance de renvoi pour un procès qui doit s’ouvrir le 23 février devant un tribunal militaire, l’ex-président est accusé, aux côtés de 198 dirigeants ou sympathisants des Frères musulmans, d’avoir « incité au meurtre » de 31 personnes tuées dans des manifestations les 14 et 15 août 2013, selon des sources judiciaires.
Les autorités égyptiennes ont considérablement étendu depuis octobre les possibilités de saisine de la justice militaire, devant laquelle d’autres dirigeants des Frères musulmans ont déjà été renvoyés.