Le chef d’Etat français a fait état jeudi, d’un changement de stratégie dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, en annonçant la fin de l’opération militaire française Barkhane au profit «d’une alliance internationale associant les Etats de la région».
«À l’issue de consultations (…) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel», qui passera par la «fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure» et la mise en œuvre «d’une alliance internationale associant les Etats de la région», a déclaré Macron, lors d’une conférence de presse.
La France ne se désengage pas pour autant dans cette lutte antiterroriste au Sahel. Mais Paris veut mettre en avant les «forces spéciales structurées autour de (l’opération) Takuba avec évidemment une forte composante française et des forces africaines, européennes et internationales», a tenu à préciser le président français.
La force Takuba est un groupement de forces spéciales européennes initié par la France et qui aura pour mission, selon Macron, «des interventions strictement de lutte contre le terrorisme».
Il n’est pas possible, d’après le chef d’Etat français, de « se substituer à un peuple souverain pour construire son bien à sa place», ni de «se substituer au retour de l’Etat et des services de l’Etat, à la stabilité politique et au choix des Etats souverains».
«Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie parce que les Etats décident de ne pas prendre leurs responsabilités, c’est impossible, ou alors c’est un travail sans fin», a soutenu le président Macron en promettant que «les modalités précises et le calendrier» autour de la nouvelle stratégie «seront précisés dans les jours à venir».