Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé au Gabon de réduire sa dette publique, quand la crise du coronavirus va reculer, et ce dans ses recommandations émises à l’occasion de la conclusion d’un nouveau programme économique (Mécanisme élargi de crédit) avec le Gabon.
«La protection des vies et des moyens de subsistance est la priorité immédiate, mais lorsque la pandémie (de Covid-19, Ndlr) s’atténuera, un assainissement budgétaire ambitieux et propice à la croissance sera essentiel pour placer la dette publique sur une trajectoire résolument baissière», a déclaré Boileau Loko, Chef de la mission du FMI, qui a conduit les négociations du nouveau programme économique avec les autorités de Libreville.
Selon le FMI, cette réduction de la créance publique passe par un certain nombre de réformes, notamment de «l’assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette, du renforcement de la gestion de la dette publique, de l’amélioration de la gouvernance, de la promotion de la lutte contre la corruption et de l’instauration d’un climat propice aux affaires». A défaut, une telle situation pourrait fragiliser les perspectives économiques du pays, prévient l’institution basée à Washington.
D’après les statistiques du Ministère Gabonais en charge de l’Economie, ce pays d’Afrique centrale affichait au mois de janvier 2021, «une dette publique s’élevant à 6.428 milliards de FCFA à raison de 5.907 milliards de FCFA pour l’encours de la dette conventionnée et de 521 milliards de FCFA pour la dette non conventionnée (les instances du Trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires)».