Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, en séjour dans l’est du pays, a insinué que la persistance de l’insécurité dans cette région est due en partie à des « magouilles » au sein de l’armée.
Quelques 21.000 militaires avaient été envoyés à Béni dans le cadre d’une opération baptisée « sokola 1» pour traquer les combattants de la rébellion ougandaise les «Allied Democratic Forces» (ADF en français «Forces démocratiques alliées»), installés depuis des années dans la région.
Présent dans cette ville de Béni, le chef de l’Etat congolais a mis en doute ces effectifs. «Il n’y a pas 21.000 hommes ici. C’est vrai, il n’y en a pas», a-t-il martelé, évoquant des magouilles» auxquelles il veut d’ailleurs mettre fin.
Tshisekedi a dit avoir nommé un militaire à la tête de la province (dont Béni est une des villes) pour déceler ces magouilles. «Il fallait, d’après ses propos, un représentant du président de la République qui soit militaire pour percer ces secrets, ces confidences, ces magouilles, disons-le comme ça, ces magouilles. Il y a des gens qui trouvent plaisir à jouer avec la vie des autres pour leurs propres intérêts».
Le président congolais a révélé aussi que l’état de siège, décrété il y a un peu plus d’un mois, au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces à l’est du pays, n’est pas seulement pour lutter contre l’insécurité, mais aussi pour assainir l’armée. Il a promis son implication personnelle dans ce processus du nettoyage de l’armée.
La question de l’insécurité a été au centre des échanges que le président congolais a eu la veille, avec son homologue ougandais. «Avec le président Museveni, on en a parlé. Il est de mon avis. C’est d’ailleurs lui qui a demandé que l’effort soit ramené au niveau plus élargi dans la sous-région ».