Pascal Affi N’Gessan appelle ses compatriotes à tourner la page et à pardonner en vue d’une réconciliation nationale en Cote d’Ivoire. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) s’est exprimé devant la Cour d’Assises d’Abidjan, ce mardi 17 février, dans le cadre du procès des artisans de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, accusés pour atteinte contre la sûreté de l’Etat.
N’guessan est passé à la barre avec deux autres figures de proue de l’ancien régime, à savoir la présidente des femmes patriotes, Géneviève Bro Grébé, et le chef de cabinet de l’ex-chef d’Etat ivoirien, Kuyo Téa Narcisse.
Au cours de sa défense, le leader du FPI a appelé à la paix. «Il y a un temps pour faire la guerre, pour l’incompréhension. Je voudrais solennellement vous inviter à apporter votre contribution à la paix», a-t-il déclaré en s’adressant aux juges. Il a attiré l’attention sur le fait qu’aujourd’hui les oreilles sont fermées au sein de son parti au sujet de la réconciliation, à cause des décisions prises par la justice.
Tout au long de son audition, N’Guessan a essayé de mettre en avant le rôle du conciliateur qu’il a voulu jouer pendant la période de crise post-électorale. Le chef du FPI dit avoir essayé pendant ce moment de guerre civile d’entrer en contact, sans succès, avec l’ex-président Kona Bedié et Alassane Ouattara.
«Je menais toutes ces démarches parce qu’il fallait trouver un compromis pour mettre sur pied une transition à travers une solution négociée entre les deux parties» a-t-il précisé.
A la question posée sur sa responsabilité dans la crise, l’ex porte-parole de Gbagbo se défend : «ma responsabilité a constitué à voir comment faire pour que les affrontements prennent fin le plus rapidement possible. J’ai travaillé dans une dynamique de réconciliation».
Précisons qu’environ 80 personnes sont accusées dans le cadre de ce procès, dont l’épouse de Laurent Gbagbo.