L’opposition au Burkina Faso a réclamé le départ du Premier ministre Christophe Dabiré et du ministre de la Défense Chériff Sy, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays marquée par un nombre élevé de morts et de déplacés.
La réclamation a été faite, samedi, à l’issue d’un dialogue politique national qui a réuni du 17 au 19 juin, les partis de l’opposition et de la majorité.
«Au regard des résultats, du nombre de morts, de déplacés dus à l’insécurité, nous avons exigé la démission du Premier ministre et du ministre de La Défense», a déclaré Eddie Komboigo, co-président du dialogue et chef de la délégation de l’opposition.
L’opposition avait déjà fait cette demande de voir Dabiré et Chériff Sy démissionner après l’attaque au début de ce mois contre la localité de Solhan, ayant fait au moins 132 morts, selon le gouvernement, ou 160 d’après des sources locales.
La situation sécuritaire a été le premier point abordé lors du dialogue national qui devrait se poursuivre le 3 juillet prochain. Simon Compaoré, co-président du dialogue et chef de la délégation des partis de la majorité présidentielle, a fait un compte rendu des pourparlers, plutôt moins alarmant.
Selon lui, plusieurs personnalités dont le ministre de la Défense et le Chef d’Etat-major général des Armées ont été entendus. «Ce que nous avons retenu, c’est que des efforts ont été faits par l’Etat pour que la loi de programmation militaire soit bien exécutée, ce qui a permis une dotation conséquente de nos Forces de défense et de sécurité», mais «des besoins subsistent» encore, a indique Simon Compaoré.
Les participants au dialogue politique ont souhaité, à cette étape de nos débats, que «le gouvernement garde une oreille attentive aux préoccupations restantes qui sont soulevées par les Forces de défense et de sécurité».