L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement de la Guinée-Conakry ont officiellement déclaré, samedi 19 juin, la fin de la deuxième épidémie d’Ebola réapparue en février dernier dans la région de Nzérékoré, dans le Sud-est de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Une cérémonie a été organisée à Nzérékoré pour la circonstance et a réuni environ 200 personnes dont des acteurs guinéens et internationaux de la lutte contre la maladie, ainsi que des chefs religieux, des représentants des communautés locales et des patients guéris.
« Je voudrais, au nom du chef de l’Etat (Alpha Condé), déclarer la fin de la résurgence de la maladie à virus Ebola en République de Guinée», a indiqué le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, qui a tenu à remercier «les communautés qui se sont engagées pour vaincre la maladie».
D’après les données de l’OMS, la deuxième épidémie a enregistré un total de 16 cas confirmés et sept cas probables, dont 12 décès.
D’aucuns estiment que l’épidémie de 2021 a été rapidement maitrisée grâce à l’expérience acquise en 2013-2016, la pire épidémie de cette fièvre hémorragique qu’a connue la région. Cette dernière avait tué plus de 11.300 personnes dans trois pays voisins, notamment la Guinée (2.500 morts), le Liberia et la Sierra Leone.
« Grâce à de nouvelles innovations et aux enseignements tirés, la Guinée a réussi à contenir le virus en quatre mois seulement, empêchant ainsi la maladie de se propager au- delà des frontières du pays », a soutenu la directrice de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, qui a appelé aussi au maintien de la vigilance.
D’après l’OMS, les patients suspects ont été rapidement testés et suivis, leurs contacts recensés, et la vaccination des personnes à hauts risques a commencé neuf jours après la déclaration d’épidémie.