La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex-rébellion à dominante touareg dans le nord du Mali, a déploré dimanche des «résultats pas satisfaisants» de l’accord de paix signé il y a six ans avec le gouvernement malien.
La CMA, alliance composée essentiellement d’anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le nord à partir de 2012, avait signé cet accord de paix en 2015 avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés loyale envers le pouvoir, la Plateforme.
Six ans après, «les résultats ne sont pas satisfaisants», a déclaré lors d’une conférence de presse à Bamako, Mohamed Maouloud Ould Ramadane, un porte-parole de la CMA, citant notamment «les volets politique, institutionnel» et l’opération DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants).
«Le gouvernement précédent d’IBK (Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par les militaires) a voulu jouer au dilatoire», a-t-il dit, mettant également en cause l’équipe du président de transition, Bah Ndaw et son Premier ministre, Moctar Ouane, renversée le 24 mai par les colonels auteurs de deux putschs en neuf mois.
Maïga, nommé par le président de transition, le colonel Assimi Goïta, est à la tête d’une équipe de 28 membres, dont deux appartenant à la CMA, et dominée par les militaires qui ont promis un retour des civils au pouvoir en 2022.
Il avait promis, le 13 juin, lors du premier Conseil des ministres après sa nomination, de procéder à une «relecture intelligente» de l’accord de paix de 2015, dit accord “d’Alger”, pour avoir été négocié dans la capitale algérienne.