Au lendemain de son retour en Côte d’Ivoire après une longue absence, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a saisi ce lundi, le juge des affaires matrimoniales du Tribunal de Première Instance d’Abidjan pour demander le divorce avec son épouse Simone Ehivet, indique dans un communiqué, l’un de ses avocats, Me Claude Mentenon.
Cette demande serait la conséquence, d’après la défense, «du refus réitéré depuis des années de Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation à l’amiable». Laurent Gbagbo aurait demandé le divorce depuis Bruxelles où il était exilé, une démarche rejetée par l’ex-première dame.
Une séparation à l’amiable aurait pourtant été la «voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques», a fait observer l’avocat.
D’après certaines sources, Laurent et Simone Gbagbo, mariés en 1989, n’étaient plus en bons termes depuis la crise postélectorale de 2021-2011. Après dix ans de séparation, l’ex-président a décidé de poser un acte fort, c’est-à-dire la saisine d’un juge, trois jours après son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier en compagnie de sa deuxième épouse, Nady Bamba, une ex-journaliste de 47 ans, avec laquelle il vit en couple depuis de nombreuses années.
Simone, 72 ans, a participé à la fondation du Front populaire ivoirien (FPI), parti de laurent Gbagbo. D’aucuns s’interrogent quelles seraient les retombées de la décision de l’ancien chef d’Etat de se séparer de son épouse Simone sur l’avenir du parti.
En 2018, après la disparition du numéro deux du FPI, Aboudramane Sangaré, Gbagbo avait refusé que Simone prenne les rênes de la formation politique.
Certains observateurs font remarquer que Simone Gbagbo reste populaire parmi les sympathisants et militants du FPI, et ne semble pas vouloir abandonner le parti pour lequel elle se serait battue durant des décennies.