Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mardi l’attaque qui avait ciblé, dans la nuit 11 au 12 juin dernier, le domicile du président de l’Assemblée nationale du Niger, Seini Oumarou , situé au quartier Sonuci dans le 2è arrondissement de Niamey la capitale.
« Un détachement de sécurité des soldats du califat a attaqué la maison du président du Parlement (…) du Niger à Niamey (…) à l’aide d’armes automatiques, tuant un de ses gardes et en blessant un autre », déclare l’Iswap dans un communiqué.
Ce n’était pas une première pour Oumarou, président du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD), d’être ainsi visé. Une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur cet assaut.
Au départ, une tentative du vol de voiture (les assaillants avaient tenté en vain d’emporter un véhicule 4X4 pick-up avant de s’enfuir) ou une infiltration au sein du dispositif sécuritaire étaient évoquées par des citoyens pour tenter d’expliquer l’attaque.
La revendication de l’EI est diversement appréciée. Pour certains observateurs, une attaque en plein cœur de la capitale serait pour le mouvement jihadiste une manière de démonter sa force de frappe. Pour d’autres, il peut s’agir d’un message de propagande qui aurait pour objectif de créer un climat de panique à Niamey.
Seïni Oumarou, 70 ans, était arrivé troisième à la présidentielle de décembre 2020. Au deuxième tour, il avait appelé à voter pour Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir qui avait remporté le scrutin. Ce leader du MNSD était porté à la tête du perchoir en mars dernier.