Le Premier ministre centrafricain, Henri-Marie Dondra a dévoilé ce mercredi, soit deux semaines après sa nomination, la composition de son gouvernement via un décret présidentiel.
Ce nouveau gouvernement est composé 32 membres, dont un ministre délégué, contre 36 pour le précédent cabinet. Jean-Claude Rameaux Bireau, neveu et conseiller économique du président Touadéra, a été nommé à la tête du ministère de la Défense.
L’opposant Serge Ghislain Djorie, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2020, a été désigné ministre de la Communication et des médias.
Six femmes font parti de la nouvelle équipe dont Sylvie Baipo qui a conservé son portefeuille des Affaires étrangères. Parmi les nouvelles entrantes figurent Marguerite Ramadan au ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, Nicole Nkoue au ministère de l’Urbanisme, de la réforme foncière, de la ville et de l’Habitat, ainsi que Michelle Mwanga au ministère du Travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle.
Ce gouvernement aura du pain sur la planche, car intervenant dans un contexte où le pays cherche à reprendre le contrôle de tout le territoire national. Certaines localités du pays, particulièrement riches en minerais, sont, depuis des années, contrôlées par des groupes armés.
Dans ce cadre, Bangui héberge des paramilitaires russes venus donner un coup de main aux forces armées centrafricaines. Si la Russie ne reconnaît que la présence d’«instructeurs non armés» chargés de la formation des soldats centrafricains, des enquêtes montrent que ces paramilitaires opèrent aux côtés des forces gouvernementales et seraient responsables de multiples exactions.
Pour l’ONU, ces mercenaires russes s’en prennent aussi bien aux civils, qu’ils sont censés protéger, qu’aux Casques bleus de sa Mission en Centrafrique (MINUSCA).
Ce mercredi, des membres du Conseil de sécurité sont encore montés au créneau, pour réitérer que la situation sur le terrain n’a pas changé comme attendu.