Le bureau Afrique de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu ce jeudi que la troisième vague de la Covid-19 qui sévit en Afrique «risque d’être la pire à ce jour», au moment où l’OMS multiplie ces derniers temps ses alertes et recommandations au sujet de l’évolution inquiétante de la pandémie dans le continent.
En Afrique, «la troisième vague prend de la vitesse, se propage plus vite, frappe plus fort», a prévenu Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.
«Avec une augmentation rapide du nombre de cas et des rapports de plus en plus nombreux de maladies graves, la dernière vague menace d’être la pire à ce jour en Afrique», a-t-elle insisté.
L’organe onusien a souligné que les cas de Covid-19 ont augmenté pendant les cinq dernières semaines consécutives depuis le début de la troisième vague le 3 mai passé. Douze pays sont particulièrement menacés avec la présence du variant indien «Delta», le plus contagieux.
«La recrudescence du Covid-19 en Afrique survient alors que la pénurie de vaccins persiste sur le continent», a regretté Moeti appelant à une «solidarité internationale».
En même temps, l’heure est à la course contre la montre. Les dons de vaccins, promis dernièrement par le groupe de sept pays les plus riches (G7), pour l’année prochaine, «arriveront bien trop tard pour les personnes qui meurent, qui sont infectées ou qui sont en danger aujourd’hui», avait fait remarquer la semaine passée, le patron de l’OMS, Tedros Ghebreyesus.
Il a dénoncé «l’incapacité mondiale à partager équitablement les vaccins anti-coronavirus», ce qui alimente «une pandémie à deux vitesses qui fait maintenant des ravages chez certaines personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde» notamment en Afrique.