Des milliers de Ghanéens ont manifesté mardi à Accra, à l’appel du principal parti d’opposition, le National democratic Congress (NDC), pour revendiquer des solutions au chômage et à leurs difficultés économiques et dénoncer les violences policières à l’encontre des civils.
Dans les rues d’Accra, la capitale du Ghana, les manifestants ont scandé des messages invitant le président Nana Akufo-Addo à agir pour relever certains défis, comme le chômage des jeunes ou les difficultés économiques d’une manière générale, ainsi que la brutalité des forces de sécurité.
L’initiative du NDC d’appeler à cette marche, serait motivée par la mort de deux manifestants intervenue fin juin. Ils avaient été abattus lors d’affrontements de manifestants avec les forces de sécurité dans la région d’Ashanti, dans le sud du pays. Le NDC affirme donc que la manifestation de mardi était donc une «Marche pour la justice», à laquelle ont pris part, certains cadres de cette formation.
Le Secrétaire général du NDC, Johnson Asiedu Nketia, a expliqué récemment que ladite marche devait également servir de coup d’envoi à «des activités de sensibilisation du public pour obliger le gouvernement à débarrasser les agences de sécurité des voyous qui terrorisent des Ghanéens innocents et épris de paix».
Parallèlement à la marche, le secrétaire général et la présidente des femmes du NDC, Asiedu Nketia et Mme Hannah Bissiw ont remis une pétition à ce sujet, au chef de cabinet adjoint de la présidence, Emmanuel Adumua-Bossman.
La pétition aborde plusieurs points dont l’indemnisation des victimes des violences, la sécurité nationale, l’emploi des jeunes, la lutte contre la corruption et la poursuite des personnalités corrompues.
Rappelons que le NDC avait contesté les résultats de la dernière élection présidentielle remportée officiellement par le président sortant, Akufo-Addo qui brigue ainsi un second mandat après avoir obtenu 51,59% des voix contre 47,36% pour son principal rival, le candidat du NDC, John Mahama. Un recours pour fraudes a été déposé par le parti auprès de la Cour suprême mais il a été rejeté.