Dans sa première réaction, après le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier, Simone Gbagbo a remercié le président Alassane Ouattara pour avoir permis à son époux de regagner son pays natal, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes contre l’humanité commis lors des violences postélectorales de 2010.
«Ce retour a aussi été le fruit de l’accord du chef de l’Etat, M. Alassane Ouattara, de voir le président Laurent Gbagbo rentrer dans son pays. Je lui dis infiniment merci pour cela », a-t-elle indiqué dans une vidéo de six minutes environ postée mardi 6 juillet sur ses réseaux sociaux.
Dans le même élan, elle a invité l’actuel dirigeant ivoirien à continuer « à poser ces actes forts d’apaisement et de réconciliation que tout le peuple de Côte d’Ivoire attend ». Elle a fait allusion au retour de l’ancien ministre Charles Blé Goudé, qui a été acquitté en même temps que Laurent Gbagbo, et de tous les nombreux Ivoiriens encore en exil.
L’ex-première dame a plaidé également pour la libération des prisonniers civils et militaires de la crise postélectorale et des détenus de la dernière crise politique dite de 3e mandat.
« Nous ne devons pas oublier que la grande aspiration du peuple, c’est de voir notre pays, la Côte d’Ivoire, sortir définitivement de ses contradictions internes, de ses difficultés et de ses limitations », a-t-elle plaidé, estimant que le peuple ivoirien rêve « d’une nation véritablement réconciliée, développée, modernisée, au-delà des appartenances ethniques, religieuses ou politiques ».
Simone Gbagbo a qualifié le retour de son époux d’«une victoire magnifique», mais s’est refusé d’aborder clairement les sujets qui divisent, notamment la demande de divorce introduite par Laurent Gbagbo et la remise en question de son statut de première vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI), parti qu’elle avait cofondé avec son époux.