En raison d’une divergence de point de vue sur la révision du volume de la production pétrolière au sein de l’OPEP+, Ryad a imposé des sanctions à Abu Dhabi. Ces deux Etats ne cachent plus leurs désaccords.
Lors d’une rencontre de l’OPEP+ ayant eu lieu dimanche dernier, les Emirats Arabes Unis (EAU) ont empêché la conclusion d’un accord à l’unanimité.
Le ministre émirati de l’Energie, Suhaïl Al Mazrouei, a condamné le peu de justice et d’équité de la part du cartel, rappelant «tous les sacrifices » que les EAU ont consenti au cours de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Cette rencontre stipulait que les participants membres de l’organisation devaient augmenter leur production de 400.000 barils par jour jusqu’en avril 2022, une proposition à laquelle les EAU se sont opposés.
Cette mésentente a entraîné l’annulation de la rencontre entre les pays producteurs qui était prévue normalement pour le lundi 5 juillet. A propos, un consensus sur la production est un préalable obligatoire à toute décision du cartel pétrolier.
En réaction à ce désaccord, l’Arabie saoudite a décidé d’interrompre ses dessertes aériennes en direction des EAU. Ryad a officiellement justifié cette décision par la lutte contre la propagation du Covid-19, pourtant ses vols vers le Koweït, Oman et le Qatar ont été maintenus.
En outre, le gouvernement saoudien a modifié, via un décret ministériel, les règles d’importations en provenance d’autres Etats membres du Conseil de Coopération du Golfe.
Les produits fabriqués en zone franche et les marchandises utilisant des apports israéliens ont été supprimés de la liste des tarifs préférentiels. Ces dispositions pourraient affecter le gouvernement émirati qui entretient des rapports de plus en plus étroits avec l’Etat hébreu après la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.