L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice, s’est finalement décidé à se rendre aux autorités pour être enfermé en prison, après avoir fait planer le doute jusqu’à la fin de l’ultimatum qui lui avait été donné.
« Le président Zuma a décidé de se conformer à l’ordre d’incarcération. Il est en route vers un établissement correctionnel», a révélé un de ses proches.
Sa détention a été officiellement confirmée, à la prison d’Escourt, une ville de la province du Kwazulu-Natal, située à plus de 200 km de la résidence de l’ancien chef d’Etat.
Cependant, le porte-parole de l’ex-dirigeant, Mzwanele Manyi a tenu à souligner que la décision de Zuma d’obtempérer à l’injonction de la justice n’est pas «un aveu de culpabilité».
La Cour constitutionnelle a condamné, le 29 juin, l’ancien président Jacob Zuma, 79 ans, pour avoir refusé à plusieurs reprises, de témoigner devant la Commission d’enquêtes pour corruption, lui donnant cinq jours pour se rendre à un poste de police.
Mais la plus haute juridiction du pays a accepté de réexaminer la sentence, après une demande d’annulation introduite par Zuma avant la fin du délai. La nouvelle audience était fixée pour le lundi 12 juillet prochain.
Entre temps, la police avait ordre d’arrêter l’ancien chef d’Etat s’il ne se présentait pas à un établissement correctionnel le mercredi 7 juillet à minuit au plus tard.
Zuma a gardé la population sud-africaine en suspens jusqu’à la dernière minute. Dimanche 4 juillet, il avait catégoriquement écarté la possibilité de se rendre à la police, estimant que son incarcération reviendrait à le « condamner à mort » compte tenu de son âge et de la situation relative à la pandémie de Covid-19.