La capitale de la République démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, abrite du 8 au 10 juillet, Une réunion consacrée aux états généraux des Mines, dans l’optique de faire un état des lieux des minerais du pays et de réfléchir sur les solutions qui permettraient à la RDC une meilleure mise à profit des recettes minières.
Les travaux de cette rencontre ont été lancés par la Ministre congolaise des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, qui, dans son allocution d’ouverture, a dénoncé la fraude minière et exhorté toutes les parties à travailler de telle sorte que les ressources minières participent véritablement au développement de la RDC, à travers, entre autres, le respect de la réglementation et du code minier en vigueur dans le pays.
« Ensemble, nous avons le devoir de passer de l’échec programmé à une stratégie de développement minier où le pays gagne, les investisseurs gagnent, préservent leur réputation et où les communautés se construisent au-delà des réserves minières », a-t-elle lancé.
Dans un communiqué publié la veille, le ministère des Mines explique que «ces états généraux s’imposent du fait que la RDC dispose de beaucoup de ressources minérales qui, cependant, ne profitent guère au pays ni à sa population, à cause d’une chaîne de fraude observée de la production jusqu’à la commercialisation de ces minerais ».
En mai dernier, lors d’un voyage à Kolwesi, ville minière située au sud-est du pays, le président Félix Tshisekedi s’était déclaré «fatigué de voir des étrangers venir ici avec des poches vides et repartir milliardaires, alors que nous, nous restons pauvres».
«Il est temps que le pays réajuste ses contrats avec nos amis les investisseurs pour sceller des partenariats gagnant-gagnant», avait-il souligné après avoir déploré les contrats mal négociés et le détournement du peu de recettes qui reviennent à l’Etat.