Le Bureau du procureur général (PGR) de l’Angola, dans la province du Cuando Cubango (sud-est), a ordonné l’arrestation d’au moins 20 membres du personnel de la Maison de la sécurité du Président de la République, a annoncé mercredi 14 juillet, le porte-parole du PGR, Alvaro Joao.
Les personnes interpellées sont soupçonnées de détournement de fonds et/ou d’association criminelle, a précisé le porte-parole du parquet qui a souligné aussi que des officiers de haut rang figurent parmi elles.
L’Angola a mis en place une initiative, baptisée « Opération Crabe » destinée à réprimander la corruption dans le pays. Il s’agit d’une campagne anti-corruption menée par les Services de renseignement et de sécurité de l’Etat (SINSE) et le Service d’enquête criminelle (SIC).
Quelques personnalités politiques et militaires hautement gradées ont été arrêtées dans ce cadre, dont le chef de la Maison de la sécurité, Pedro Sebastião, et le commandant de l’armée, Pedro Lussaty, soupçonné de détenir plusieurs valises contenant des millions de dollars.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président João Lourenço a lancé une vaste campagne anti-corruption. Nombreux proches, dont les enfants, de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos, ont été touchés. De hauts responsables ont été démis de leurs fonctions.
Lourenço a dû aussi se séparer d’hommes qui gravitaient dans le cercle de son pouvoir, en raison de détournements de fonds.
Transparency International (TI) place l’Angola parmi les pays les plus corrompus au monde. Son indice de perception de la corruption 2020 classe ce pays au rang de 142e, avec 27 points sur 100.