Un responsable éthiopien a salué lundi 19 juillet, le second remplissage du grand barrage de la Renaissance (Gerd), au grand dam de l’Egypte et du Soudan qui s’y opposent dans l’attente d’un accord tripartite qui fait polémique entre les trois pays riverains du Nil.
«Le premier remplissage a été effectué l’an dernier, le deuxième est aujourd’hui achevé et sera formellement annoncé aujourd’hui ou demain», a déclaré ce responsable, précisant qu’après ce succès, le Gerd est prêt à produire de l’électricité.
L’Ethiopie qui compte énormément sur ce projet hydraulique pour résoudre ses grands défis liés à l’électrification, vient donc de franchir une étape décisive après ses deux opérations de stockage d’eau (4,9 milliards de mètres cubes d’eau stockés l’année passée et 13,5 milliards de mètres cubes actuellement).
Selon la même source, deux premières des treize turbines du barrage peuvent désormais entrer en fonction. «Tous les efforts sont faits pour permettre aux deux turbines de générer de l’énergie», a déclaré sur Twitter, le ministre éthiopien de l’Eau, Seleshi Bekele.
Le Gerd en construction depuis 2011 sur le Nil bleu, dans le nord-ouest de l’Ethiopie, est source de tensions avec les voisins égyptien et soudanais, situés en aval du fleuve, qui craignent des retombées néfastes sur leur approvisionnement en eau du fleuve.
Les négociations menées jusqu’ici n’ont pas encore permis d’accorder les violons sur le remplissage du barrage et les modalités d’opérations de retenues d’eau. Addis-Abeba continue d’ignorer les exigences de l’Egypte et du Soudan qui tiennent à la conclusion d’un accord avant tout remplissage du barrage.
Le Gerd, entièrement financé par des fonds éthiopiens, a une capacité de production d’électricité de 5.000 mégawatts. A ce titre, il devrait devenir un des plus grands barrages hydroélectriques du continent africain. En tout cas, Addis-Abeba est déterminé à achever son projet conformément au calendrier établi