Les hommes armés qui ont enlevé début juillet, 121 adolescents dans un lycée du nord-ouest du Nigeria ont relâché trois d’entre eux pour des raisons de santé.
Le 5 juillet dernier, des hommes armés ont envahi dans la nuit les dortoirs du lycée Bethel, situé à Chikun dans l’Etat de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans.
Selon le porte-parole de la police locale, Mohammed Jalige, trois lycéens ont retrouvé leur liberté. L’un, il y a dix jours, et «deux étudiants du lycée Bethel ont été secouru hier (mercredi) par une patrouille de la police en dehors de Kaduna».
Les trois lycéens «sont en train de passer des examens médicaux», a-t-il ajouté, précisant qu’ils avaient été relâchés à cause de leur état de santé. «Ils ont bien évidemment des problèmes de santé alors qu’ils ont passé des semaines en captivité dans la brousse», a-t-il poursuivi. Les ravisseurs avaient demandé de la nourriture et une rançon pour la libération des otages.
L’Etat de Kaduna est récemment devenu une cible pour les enlèvements contre rançons, visant notamment les étudiants et les voyageurs.
Cette attaque est la dernière d’une série d’enlèvements de masse d’enfants et d’étudiants commis dans le nord-ouest du Nigeria par des groupes armés criminels. Ils opèrent à partir de camps situés dans la forêt de Rugu, qui s’étend sur les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et du Niger.
Plus de 1.000 élèves ont été enlevés depuis décembre dernier mais la grande majorité d’entre eux ont été libérés après le versement d’une rançon.
Le président nigérian Muhammadu Buhari est fortement décrié alors que la situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader.