Le Togo a décidé de se conformer aux normes internationales en matière de prévention et de réduction de l’apatridie, et a adhéré aux Conventions des Nations Unies sur l’apatridie le 14 juillet dernier.
Cette décision qui a coïncidé avec la célébration du 60e anniversaire de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, a été saluée jeudi par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui poursuit ses efforts de plaidoyer sur ce sujet.
« Je félicite le Togo pour son adhésion aux deux conventions des Nations Unies sur l’apatridie », a affirmé le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Philipo Grandi.
« Cette avancée prouve, selon ce responsable, la ferme détermination du Togo à améliorer le sort des personnes apatrides sur son territoire et d’aider à éliminer l’apatridie dans le monde ».
Le HCR avait lancé une campagne « #Jexiste » visant à mettre fin à l’apatridie d’ici 2024. Dans ce cadre, les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient adopté le 25 février 2015 la Déclaration d’Abidjan sur l’élimination de l’apatridie en Afrique de l’Ouest, lors d’une conférence ministérielle organisée par l’organe onusien pour les réfugiés.
« L’adhésion du Togo s’inscrit dans la puissante dynamique de lutte contre l’apatridie développée en Afrique de l’Ouest », selon le HCR.
D’après cette institution, la situation d’une personne sans nationalité reconnue, est un phénomène qui affecte des millions de personnes dans le monde. Ces dernières, souvent marginalisées et très vulnérables, rencontrent d’énormes difficultés pour obtenir des documents officiels et d’accéder à des services essentiels (éducation, santé…).
L’ONU estime à au moins 1,6 million d’apatrides ou de personnes de nationalité indéterminée en Afrique de l’Ouest, et à 4,2 millions d’apatrides au niveau mondial. Des statistiques qui restent toutefois sous-estimées.