Le pétrolier Benchmark Group, principal actionnaire de Madagascar Oil, a reconnu une deuxième fois hier lundi, avoir été contacté pour une demande de financement visant à contribuer au renversement de l’actuel président malgache, Andry Rajoelina.
Samedi 24 juillet, le groupe avait déjà affirmé, par la voix de l’un de ses porte-parole, avoir «reçu un email du citoyen franco-malgache Paul R. sollicitant un financement à hauteur de 10 millions d’euros à des fins de déstabilisation politique» du régime en place à Tananarive.
« Compte tenu du caractère choquant et surprenant de cette demande, la direction générale de Benchmark Group n’a pas donné suite à cette demande », a précisé lundi Willy Ranjatoelina, président du Collège des conseillers de Madagascar Oil.
Dans le cadre de l’enquête sur cette affaire, six personnes ont été déjà arrêtées, dont deux Français, Philippe F. et Paul R., deux anciens officiers à la retraite soupçonnés d’avoir «échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’Etat», Andry Rajoelina, selon le parquet d’Antananarivo.
Le directeur général de Madagascar Oil a été également convoqué samedi par la police. D’après les médias locaux, le silence du groupe, après avoir eu connaissance d’un possible complot, pourrait être coupable et donc faire l’objet de poursuites pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
En tout cas, Benchmark Group a déclaré son plein soutien à l’Etat malgache. « Je voudrais confirmer publiquement que Madagascar Oil soutient pleinement le gouvernement démocratiquement élu du président Andry Rajoelina et que Madagascar Oil n’a jamais versé d’argent à Paul Rafanoharana », a affirmé Russel Kelly, PDG de Madagascar Oil.