Ils étaient des centaines de Tchadiens à manifester ce jeudi à N’Djamena, la capitale tchadienne, contre la junte militaire au pouvoir, répondant à l’appel de la coalition des partis politiques et associations de la société civile (Wakit Tama) et du parti d’opposition «Les Transformateurs».
Le Conseil militaire de transition (CMT), mis en place par les militaires et qui s’était imposé au pouvoir, après la mort du président Idriss Deby Itno en avril 2020, est toujours contesté par des associations de la société civile et certains leaders de l’opposition.
Ces acteurs reprochent au CMT, dirigé par le fils d’Idriss Deby, Mahamat Idriss Deby Itno, d’avoir pris le pouvoir par la force et exigent la révision de la charte définie par le Conseil militaire, ainsi que l’organisation d’une conférence nationale souveraine, inclusive et globale.
La transition en cours au Tchad est censée durer 18 mois. Dès le début, le nouvel homme fort du Tchad prône un dialogue national inclusif pour débattre des différents sujets d’intérêt national.
Ce jeudi, un communiqué officiel a annoncé que ce dialogue se tiendrait en novembre et décembre prochains et devrait baliser le chemin pour l’organisation d’un référendum constitutionnel et des élections générales «libres et transparentes».
La classe politique en général serait prête à prendre part à ce dialogue qui est en cours de préparation. D’ailleurs, le chef de file de l’opposition, Félix Romadoumngar Nialbé, également leader du parti l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), a dénoncé récemment le retard pris dans ce chantier, qui peut servir d’appui aux autorités au pouvoir pour proroger la période de transition.
N’Djamena a autorisé cette marche de l’opposition qui était étroitement encadrée par les forces de l’ordre, mais elle s’est déroulée sans débordements, ni tirs de grenades lacrymogènes.