Un Groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires a invité, vendredi 30 juillet, tous les mercenaires présents en Libye à quitter sans délai ce pays, rappelant que leur départ réclamé depuis longtemps est « une condition préalable essentielle à la tenue d’élections pacifiques » qui devraient se tenir en décembre prochain.
La présidente de ce Groupe d’experts indépendants, Jelena Aparac, a déploré le fait que « neuf mois après l’accord de cessez-le-feu appelant au retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye, les mercenaires et les entrepreneurs militaires et de sécurité privés continuent d’opérer dans le pays ».
« Leur recrutement et leur présence continus en Libye entravent les progrès du processus de paix et constituent un obstacle pour les prochaines élections », a-t-elle estimé, exhortant, par la même occasion, « la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour aider ce processus ».
Les appels se multiplient ces derniers temps en faveur du retrait des forces étrangères et des mercenaires du territoire libyen.
Mi mars dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait approuvé à l’unanimité une déclaration dans ce sens, tout en appelant « toutes les parties à appliquer pleinement l’accord de cessez-le-feu (du 23 octobre) et exhortant les Etats membres à respecter et à soutenir la pleine application de l’accord ».
L’ONU estime à 20 000 environ les militaires et mercenaires qui se trouvaient encore fin 2020 en Libye. Ces derniers viendraient essentiellement de Russie, à travers le groupe de sécurité Wagner, ainsi que de Turquie, de Syrie, du Tchad et du Soudan, selon différentes sources.
« Si les élections doivent avoir lieu en décembre 2021 comme prévu, les Libyens doivent pouvoir entreprendre ce processus dans un environnement sûr et sécurisé, et la présence de ces acteurs y fait obstacle », a insisté Aparac.