La province de l’Ituri, située à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a enregistré une nouvelle attaque lundi, soldée par 16 morts, d’après des informations communiquées le lendemain par des membres de la société civile et des sources militaires.
L’assaut attribué aux présumés rebelles ADF, un groupe armé d’origine ougandaise, a eu lieu dans le village Idohu en chefferie de Walese Vonkutu, au sud du territoire d’Irumu.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées par le président Félix Tshisekedi, depuis le 6 mai, en état de siège, effectivement pour mettre un terme aux activités des groupes armés qui sont à la base de l’insécurité qui sévit dans la partie Est du pays.
Si la mesure avait été bien accueillie par les populations terrorisées par des hommes armés, la poursuite des attaques remet en cause leur espoir de retrouver la paix.
Le gouverneur militaire pour l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, qui a déploré cette dernière tuerie, a promis le renforcement de la présence militaire dans la région. « Les hélicoptères sont déjà là, et d’autres militaires vont arriver, avec des camions et des munitions, pour bien assurer la sécurité dans cette zone », a-t-il assuré.
Les ADF sont accusés de massacres de civils ayant fait au moins 6.000 morts depuis 2013. Depuis quelques années, le groupe est affilié à l’organisation Etat islamique. Des milliers d’habitants ont déjà fui leurs maisons pour échapper aux violences.
L’objectif de Kinshasa est de neutraliser les différents groupes armés et permettre le retour des populations dans leurs villages. Le mois passé, l’armée a arrêté une dizaine de chefs de villages du territoire de Beni (Nord-Kivu) et une trentaine de collaborateurs pour leur complicité présumée avec des rebelles ADF.